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TRIO POUR UN SOLO (every adidas has a story)

Trio woo Sammarco Belot

Création 2006
pièce pour cinq interprètes • 1h

Création pour la Biennale de la danse de Lyon 2006.

liens : VIDEOIMAGESDOSSIER

Conception Ennio Sammarco Jean-Emmanuel Belot Avec Jean-Emmanuel Belot Vidal Bini Nils Méchin Ennio Sammarco Josselin Varengo Composition musicale Nils Méchin Josselin Varengo Lumières Christian Toullec Costumes Liana Capor Maquillage Maïssa Romdhane Coproduction Biennale de la danse de Lyon • CCN Rillieux-la-Pape Cie Maguy Marin dans le cadre de l’Accueil studio • Théâtre de Mâcon-Scène nationale • Cantieri Teatrali Koreja (Lecce, Italie) • Réalisation du dispositif électronique avec la collaboration du Grame, Centre national de création musicale (Lyon) Soutien Région Rhône-Alpes Ville de Lyon Remerciements CND Rhône-Alpes, Section danse études de l' INSA de Lyon

Cinq mots d’ordre : endurance, enthousiasme, illumination, politique, spectacle, choisis par le journaliste sportif anglais Simon Barnes pour définir l’histoire du XXe siècle à travers le prisme de l’image sportive, structurent ce match d’une heure. Cinq individus sur scène par lesquels émerge l’énoncé de cette histoire, doublement nôtre, universelle et intime. Cinq aires de jeu, se mouvant en territoires et frontières, nous confrontent à nos propres fantasmes, de figures légendaires en désirs d’autofiction.
Le résultat performatif – la course à l’or, le classement sur le podium ou le désir d’excellence sous les feux de la rampe – devient objet de séduction. Entre projection mentale et flux inint errompu de données chiffrées – records, barèmes, classements, poids et dimensions – ce sont les instruments de mesure et les outils d’archivage qui fondent notre rapport au corps sportif.
L’Association woo, avec ce second volet du diptyque « every adidas has a story », aiguise son regard sur les codes de fiction en choisissant un système de référence : le sport, son iconographie et sa médiatisation. Les photographies d’immobiles héros, immortalisés en pleine action, reprennent corps. Appuyé par les jeux de lumières et la mise en espace, cet ensemble graphique sous-tend un système de référence avec lequel compose très précisément l’écriture chorégraphique. La partition électro-acoustique fait écho et développe sa propre histoire. Les objets sonores les plus intimes, captés dans l’espace-temps des entraînements/répétitions et de la représentation, tels les souffles, les frottements, les battements cardiaques ou encore les bruits de pas et de balle, sont extraits comme s’ils étaient zoomés/cadrés. La batterie, indissociable de l’action, rythme et cadence avec puissance les efforts, double ou impulse leur virulence.
Outil de domination qui se cache sous des dehors enchanteurs, le sport-spectacle révèle ici toute son ambiguïté, dans cet interstice mis en lumière par les lignes de fracture : entre esprit d’équipe du corps collectif et singularisation narcissique du corps solitaire, entre jeu et compétition, entre vitalité et violence. Défaite, victoire... Vocabulaire de sport. Vocabulaire de guerre.

* Sportscape, the evolution of sport photography, Phaïdon, Londres, 2000.

LE DYPTIQUE "EVERY ADIDAS HAS A STORY"

En janvier 2005, Ennio Sammarco et Jean-Emmanuel Belot ont créé et interprété le premier volet, First issue (every adidas has a story), au Théâtre de Mâcon-Scène nationale.
Le second volet, Trio pour un solo (every adidas has a story) créé pour la Biennale de la danse de Lyon en septembre 2006 a réunit sur scène les danseurs Ennio Sammarco, Jean-Emmanuel Belot, Yoshifumi Wako, le batteur Josselin Varengo et le compositeur Nils Méchin.

Le titre du diptyque est emprunté à la publicité. Il ne s’agit pas ici d’imiter ses méthodes ni de les répudier mais de prendre en compte un système signifiant dans notre société. « Every adidas has a story » est le slogan apposé auprès des vêtements de cette marque. Sa force évocatrice dépasse le seul champ vestimentaire et publicitaire car, à lui seul, il appelle une multiplicité d’images et d’événements : le CAC 40, des matchs de football dans la cour d’école, le numéro 10 sur un maillot bleu ou jaune, Mexico et ses 8m90, Walk this way reprise par le groupe de rap Run DMC, un garçon pieds nus jonglant avec une boîte de conserve… La firme Adidas avait même choisi, dans le cadre de cette campagne de publicité, de présenter un maillot de sport arborant le sigle CCCP. Par ricochet, on pense alors au mur de Berlin ou encore à la Love Parade. Cette marque symbolise tout un pan de la société moderne, son slogan est représentatif d’une époque – déjà révolue. Ces représentations mentales, ces repères historiques et culturels sont connus de tous, nous les partageons avec l’ensemble du monde.

Le coup de feu est tiré/la course a commencé/les chiens se sont lancés sur la trace du gibier/le méchant vient d’apparaître à l’écran/un homme s’est écroulé/c’est un faux départ/prêt à rentrer dans la légende/just do it/tout le monde est pris de panique/un reportage qui se passe dans les rues de Sarajevo-Bagdad/les soldats se sont tous mis à terre/c’est pas grave, Batman a une cape pare-balles/on va encore entendre deux autres coups de feu et Kennedy va s’écrouler/ça se passe aux JO de Mexico et pour la première fois un homme va passer sous les 10 secondes au 100 mètres/c’était juste pour faire taire tout le monde/Starky n’a qu’une éraflure à la joue droite/I dream a world and bang.Le coup de feu est tiré/la course a commencé/les chiens se sont lancés sur la trace du gibier/le méchant vient d’apparaître à l’écran/un homme s’est écroulé/c’est un faux départ/prêt à rentrer dans la légende/just do it/tout le monde est pris de panique/un reportage qui se passe dans les rues de Sarajevo-Bagdad/les soldats se sont tous mis à terre/c’est pas grave, Batman a une cape pare-balles/on va encore entendre deux autres coups de feu et Kennedy va s’écrouler/ça se passe aux JO de Mexico et pour la première fois un homme va passer sous les 10 secondes au 100 mètres/c’était juste pour faire taire tout le monde/Starky n’a qu’une éraflure à la joue droite/I dream a world and bang.

VIDEOS


Trio pour un solo (extraits)
extraits • Théâtre de Mâcon-Scène nationale décembre 2006
vidéo Stéphanie Thomas


Trio pour un solo (trailer)

images Jean- Emmanuel Belot et Stéphanie Thomas musique Flytrap et Nils Mechin
montage Ennio Sammarco Stéphanie Thomas

IMAGES

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Photos septembre 2006 • Crédits Tatiana Junqueira, Stéphanie Thomas, Michel Bonnefoy

WOO | LYON | associationwoo@free.fr